Patrimoine
Sous le balcon du théâtre...
La sous-face du balcon aux formes ondulantes est entièrement incrustée de petites pastilles bleues et blanches en verre et en céramique. Nous devons cette mosaïque au céramiste Alexandre Bigot à qui Joseph Auberty et Anatole de Baudot, architectes du théâtre, avaient commandé cet ouvrage.
Des blacons comme des jardins suspendus
Au Moyen-Âge, les balcons des maisons situées sur la rive gauche de la Solane pouvaient, en cas de danger, être transformés en une sorte de chemins de ronde.
Les derniers encore visibles (place Maschat, en face de l’hôpital) sont devenus des éléments remarquables du paysage architectural de la ville grâce à leurs caractéristiques particulières : construits en bois sur un ou deux niveaux, ils sont larges, continus et couverts.
Ils offrent ainsi une extension aux habitations et peuvent faire office de jardins suspendus. Sur certains d’entre eux, on aperçoit encore le torchis d’époque… ouvrez l’œil !
Les Pierres de la Bastille
Le 14 juillet 1789, la Bastille est prise par le peuple parisien. Le 16 juillet, la Ville de Paris décide de détruire la prison. Devant la fréquentation du chantier par une foule importante désireuse d’assister à la chute de ce symbole, des maquettes sont taillées dans les pierres de la Bastille.
Elles sont offertes aux chefs-lieux des départements nouvellement créés, afin de permettre aux citoyens de « réprouver l’esclavage et à manifester leur amour de la Constitution et de la Liberté ». L’une d’entre elles, véritable modèle réduit de la Bastille, est aujourd’hui encastrée dans un mur le long de l’avenue de la Bastille. La deuxième, modèle réduit de la Bastille, est scellée depuis le XIXe siècle sur la tourelle qui domine la galerie sud du Cloître.
Pour la découvrir, vous devrez lever les yeux vers la tourelle à droite, au fond des jardins, en entrant dans le Cloître.
Les mascarons de la maison Chapoulie
La Maison de la Chapoulie, située à l’entrée de la rue Riche, présente sous l’encorbellement des fenêtres de son premier étage, une série de vingt-cinq mascarons. Un mascaron est selon la définition de Rabelais, « une figure joyeuse et frivole contrefaite à plaisir pour exciter le monde à rire ».
Sculptées à la fin du Moyen Âge, dans un contexte marqué par un fort taux d’analphabétisme, ces statuettes avaient pour but d’exposer aux yeux du peuple les questions de la vie quotidienne, qu’elles soient religieuses ou profanes.
La Croix-rouge de la rue Sainte-Claire
La Croix-Rouge, située rue Sainte- Claire, était une des cinq croix délimitant l’espace de juridiction des abbés, puis des évêques, seigneurs et vicomtes de Tulle. A l’origine cette croix rouge se trouvait sur le versant de la colline du Petit-Mirat et fut déplacée en 1960 à la suite de travaux de terrassement effectués entre le collège Georges Clemenceau et le lycée Edmond Perrier.
La porte de l'ancienne imprimerie Orfeuil, rue du Capitaine Jehan
La maison qui abritait l’ancienne imprimerie Orfeuil, dans l’actuelle rue du Capitaine Jehan, a été construite à la Renaissance. Cette bâtisse, propriété des familles Dufraysse de Vianne puis de La Chapelle, possède une porte en bois richement décorée et surmontée d’un fronton brisé et enserrée par deux colonnes cannelées de style ionique. Ce décor tend à rappeler les fonctions de juristes de ses propriétaires.
A l’intérieur, un escalier monumental voûté et des cheminées imposantes témoignent d’une décoration aussi soignée que sa magnifique porte d’entrée. Plus tard, elle fut le siège de l’imprimerie Orfeuil, tristement célèbre car c’est sur ses presses qu’a été imprimée l’affiche « Citoyens de Tulle » en juin 1944.
Les moulures de l'hôtel Ventadour
L’Hôtel de Ventadour est la demeure portant le n°38 de la rue des Portes de Chanac et le n°2 de la rue de la Baylie. En 1578, le duc de Ventadour souhaitait faire de cette demeure, appelée également hôtel noble de la Porte, le siège de sa juridiction ducale.
Construit à la fin du Moyen-Âge (XIVe-XVe siècles), cet hôtel est remarquable par l’emploi de pierre de taille, mais surtout par ses fenêtres superbement moulurées. Ainsi, les moulures ogivales qui ornent la façade lui accordent un caractère de grandeur qui témoigne de l’importance de ses anciens propriétaires.
Cicatrices de la mémoires tulliste
La façade du Palais de Justice témoigne de faits historiques beaucoup plus proches de nous. A celui qui voudra bien scruter sa façade, il laisse apercevoir les stigmates des échanges de tirs qui ont eu lieu lors des événements de juin 1944.
C’est au bas de ses marches qu’Albert Faucher, « Gustave », membre de l’Etat-Major FTPF, est tué le 7 juin 1944. La façade du Tribunal porte encore les cicatrices de ces affrontements.
La cour intérieur de la maison Lauthonie
La maison Lauthonie, dite aussi Maison Corne, est connue de tous les Tullistes, et même au-delà de nos frontières puisqu’elle est l’un des bâtiments les plus remarquables de notre ville.
Cependant, peu de privilégiés ont eu la chance de franchir la porte renaissance du numéro 13 de la rue Riche. Là, une cour intérieure accueille le visiteur de manière remarquable en lui offrant est une vue à couper le souffle : un puits de lumière majestueux révèle la splendeur des lieux.
Exemple unique de l’architecture de la première Renaissance à Tulle, l’hôtel Juyé de La Besse témoigne de l’enrichissement et de la réussite sociale de l’élite de la bourgeoisie marchande locale au XVIe siècle.
L’hôtel abrite aujourd’hui le service départemental de l’architecture et du patrimoine de la Corrèze (Bâtiments de France). Il n’est donc pas ouvert au public à l’exception de très rares occasions.
Les Bains chinois, quai Continsouza
Dans la maison ronde, aux influences chinoises, du quai Continsouza (ancien quai de Favart) se trouvaient les Bains Chinois de la ville de Tulle. Construite au début du XIXe siècle cette bâtisse accueillait l’élite sociale tulliste qui venait écouter de la musique, danser, se restaurer, prendre des bains ou encore se faire masser.
Jusque dans l’entre-deux-guerres, Les Bains Chinois offraient à leurs clients l’occasion de prendre des bains hygiéniques et parfumés, mais organise également des cafés concerts, conférant ainsi à l’établissement une réputation sulfureuse à l’image des autres grands lieux de plaisirs en France.